Ce 19 septembre 2023, Feyenoord a livré une prestation convaincante au Stadion Feijenoord de Rotterdam en s’imposant 2-0 face à Celtic lors de la première journée de la phase de groupes de l’UEFA Champions League. Portés par un Calvin Stengs rayonnant, qui a ouvert le score dans le temps additionnel de la première mi-temps, et …
Feyenoord déploie sa supériorité face à Celtic et s’installe en tête du groupe E

Une soirée électrique au Stadion Feijenoord pour une première victoire européenne
Rotterdam vibrait ce mardi soir pour accueillir le premier acte du groupe E de la Ligue des Champions 2023, opposant Feyenoord à Celtic. Dès l’entame, l’enjeu était clair : lancer idéalement cette phase de groupes qui s’annonce disputée, où chaque point comptera. Avec un effectif expérimenté et un soutien massif de ses supporters, Feyenoord s’est rapidement affirmé comme le favori du soir. La rencontre a tenu toutes ses promesses, mêlant intensité, engagement et tactique, au point de se conclure sur une victoire nette et sans bavure des locaux, 2-0.
Ce succès signe non seulement une entrée remarquée dans la compétition mais aussi une démonstration de la montée en puissance des Néerlandais sur la scène européenne, très attendus depuis leurs belles campagnes précédentes. La tension a été palpable, notamment du fait d’une rencontre marquée par des expulsions sévères qui ont fragilisé Celtic, renforçant ainsi la maîtrise collective et individuelle des joueurs de Feyenoord.
Le récit d’une domination méthodique sur 90 minutes
Première période : un départ contrôlé conclu par un but salvateur
Dès les premières minutes, la possession penchait nettement en faveur de Feyenoord qui a su imposer un rythme élevé. Avec 61% de possession à la pause, les Néerlandais ont multiplié les phases offensives, tentant 16 tirs durant tout le match, dont plusieurs dangereux dès la première mi-temps. Si ces occasions n’ont pas toujours trouvé leur cible avec précision, la pression exercée était constante.
Le tournant est intervenu dans le temps additionnel de la première période. Calvin Stengs, meneur de jeu en pleine forme, a trouvé l’ouverture à la 45+2e minute pour inscrire un but clé qui récompensait l’initiative locale. Face à une équipe de Celtic organisant un 4-3-3 axé sur la rapidité et le contre, ce pion s’est avéré crucial psychologiquement. Coté disciplinaire, les écossais ont reçu deux cartons jaunes avant la pause, ce qui traduisait la nervosité croissante d’un Celtic en difficutlé pour contenir les attaques adverses.
Seconde période : une maîtrise renforcée et un second but décisif
Au retour des vestiaires, Feyenoord ne s’est pas laissé distancer, continuant à imposer son jeu grâce à un pressing élevé et une possession étouffante. Musicalement orchestrés, les joueurs locaux ont multiplié les phases de jeu rapides et incisives, ce qui a fini par payer décisivement à la 76e minute. Entré en jeu en seconde période, Alireza Jahanbakhsh a doublé la mise sans passer par l’assistance d’une aide extérieure, scellant ainsi le sort du match.
Celtic, réduit à neuf joueurs à la suite de deux expulsions respectivement à la 63e et 68e minute, s’est trouvé en grande difficulté dans cette fin de match, peinant à porter le danger sur le but adverse malgré une volonté manifeste. Le portier de Feyenoord a aussi été sollicité, réalisant trois arrêts, tandis que son homologue a dû intervenir trois fois également.
La maîtrise du score s’est accompagnée d’une domination technique évidente : 641 passes tentées dont 561 précises pour Feyenoord contre un ratio moindre côté visiteur, signe d’une suprématie dans la construction et la possession. Les quatre corners obtenus côté hollandais face à un seul des Écossais reflètent également cette domination territoriale.
Décryptage : comment Feyenoord a imposé son style et contrôlé le match
Tactiquement, le choix de l’entraîneur Arne Slot de déployer un système en 4-2-3-1 a parfaitement répondu aux attentes. La solidité défensive, incarnée notamment par Gernot Trauner, qui a livré une prestation remarquée avec une note de 7.7, associée à une créativité efficace au milieu de terrain, a assuré un équilibre propice au contrôle du jeu. Calvin Stengs, élu meilleur joueur avec un 8/10, a incarné cette capacité d’aiguiller proprement les attaques, créant le but d’ouverture et rythmé les offensives avec brio.
Face à un Celtic plus direct dans son 4-3-3, mais handicapé par un jeu haché et les explications musclées ayant conduit aux deux cartes rouges, Feyenoord s’est appuyé sur la maîtrise technique et une organisation fluide. La solidité en défense et l’efficacité relative devant le but, avec deux buts marqués sans assistance, témoignent d’une équipe expérimentée et bien préparée.
Le pressing haut et la domination dans le repli défensif ont limité à 8 le nombre de tirs des visiteurs, dont seulement 3 cadrés, tandis que les 5 tirs cadrés de Feyenoord ont constitué une menace constante. La réussite des passes à près de 88 % démontre un collectif au diapason, maîtrisant les phases de possession et avec une capacité à transpercer la défense écossaise.
Le poids de cette confrontation dans l’histoire des deux clubs et la Ligue des Champions
Historiquement, Feyenoord et Celtic sont deux clubs aux riches traditions européennes, mais ce duel en Ligue des Champions revêt une importance particulière. Depuis ses succès européens majeurs, la formation néerlandaise cherche à retrouver une place forte dans la compétition reine, tandis que Celtic aspire à confirmer sa capacité à rivaliser sur la scène continentale après plusieurs années d’absence des phases de groupes.
Cette confrontation dans le groupe E est décisive pour la qualification en huitièmes de finale, avec une opposition marquée par des styles de jeu traditionnels opposant la rigueur tactique hollandaise à la combativité écossaise. La victoire de Feyenoord à domicile place l’équipe dans une position favorable dès le départ, mettant en lumière l’importance d’un démarrage réussi dans ce format de compétition où chaque point est précieux.
Cette saison, Feyenoord se distingue par une philosophie offensive tout en garantissant une organisation solide, incarnée par Arne Slot, reconnu pour sa capacité à équilibrer créativité et discipline. Cette approche contraste avec la philosophie plus robuste et pragmatique de Brendan Rodgers chez Celtic, qui devra désormais repenser sa stratégie en raison des événements disciplinaires de ce match.
Les hommes clés et choix tactiques qui ont forgé la victoire
Sous la houlette d’Arne Slot, Feyenoord s’est présentée avec un 4-2-3-1 bien rodé. Thijs Wellenreuther protégeait les cages, tandis que la défense alignait Lutsharel Geertruida, Gernot Trauner, Denis Hancko et Quinten Hartman. Le milieu de terrain s’appuyait sur Mats Wieffer et Quinten Timber, avec un trio créatif devant composé d’Igor Paixão, Calvin Stengs et Luka Ivanušec, Yannick Minteh évoluant en pointe.
Les remplacements à partir de la 67e minute, notamment l’entrée d’Alireza Jahanbakhsh et d’Ondřej Lingr qui se sont montrés décisifs, ont dynamisé l’attaque et permis de conserver l’intensité dans les derniers instants. La capacité des titulaires à gérer la pression et la profondeur d’effectif ont pesé lourd dans la balance.
Chez Celtic, Brendan Rodgers s’est aligné en 4-3-3 classique avec Joe Hart dans les buts. La défense réunissait Aaron Johnston, Gustaf Lagerbielke, Luke Scales et Greg Taylor. Le milieu était organisé autour de Matt O’Riley, Callum McGregor et Ryotaro Hatate, tandis que l’attaque comptait sur Daizen Maeda, Kyogo Furuhashi et Liel Abada Palma. Plus que jamais, les changements tardifs n’ont pas permis de rééquilibrer une rencontre qui s’est déséquilibrée avec les expulsions de Lagerbielke et Holm.
Et maintenant, que peut-on attendre de la suite de la compétition ?
Cette victoire donne un premier avantage psychologique majeur à Feyenoord dans la course à la qualification pour les phases finales. Le club néerlandais pourra capitaliser sur cette prestation pour aborder sereinement la suite du groupe E, tout en consolidant ses certitudes tactiques et collectives. Pour Celtic, ce revers brutal impose de revoir rapidement la copie afin de surmonter l’adversité, surtout en jonglant avec l’impact des suspensions liées aux expulsions.
Le chemin est encore long, mais cette première journée a donné un premier coup de tonnerre dans la poule. La Ligue des Champions 2023 s’annonce donc palpitante, avec Feyenoord qui confirme son potentiel de prétendant à la qualification, prêt à défendre son rang face à des adversaires réputés.
Dans ce contexte, il est intéressant de comparer les approches tactiques à travers la saison, à l’image de la maîtrise observée lors de PSG vs Borussia Dortmund ou encore les phases où la tactique a fait basculer le sort des rencontres, comme le montre cette analyse détaillée du PSG contre Dortmund.
###





